mardi 4 janvier 2011

Le Pilier, prise 2

C'est avec beaucoup de hâte que j'ai contacté à nouveau Serge pour une deuxième sortie en glace. C'est avec plaisir qu'il accepta et encore une fois, notre terrain de jeux serait à la chute Montmorency. 

Une fois sur place, nous avons décidé de ne faire qu'une seule voie cette fois dans la mesure où un cours d'initiation à l'escalade de glace était en train de se préparer. Nous n'avons donc eu d'autre choix que de se diriger vers le Pilier. 

Encore cette fois, la verticalité du mur et mon encore trop peu sûr d'elle expérience en glace ont fait en sorte que c'est Serge qui parti en tête pour ce premier pitch. Peu de temps après qu'il eut installé le relai juste en bas du second mur vertical, j'ai entrepris mon ascension. Évidemment, ce qui devait arriver, arriva. La première vis que je devais dévisser me glissa des mains et tombât quelques mètres plus bas. J’entendais alors les paroles de Serge : "Si tu en échappes une, tu paies!". Ça commençait bien! Puisque j'avais déjà débuté la grimpe, impossible pour moi de redescendre immédiatement. J'ai donc poursuivi mon ascension jusqu'au relais. 


Une fois rendu, Serge m'informa qu'il manquait un peu d'assurance aujourd'hui puisqu'un rhume l’incommode. Il me demanda alors si je me sentais confortable avec le fait de prendre le lead pour le second pitch. *Glp!* Il m'a fallu au moins 10 minutes de réflexion perché à 40m en haut d'une rivière, retenu par une vingtaine de centimètres d'acier visés dans la glace, avant de finalement prendre sur moi et de foncer. Ce n'est que lorsque j'ai été finalement prêt à grimper que Serge me dit : "T'as du gust d'y aller après seulement une sortie en glace! Bonne chance!". Laissez-moi vous dire que cette phrase a résonné longtemps dans ma tête lorsque j'étais dans le mur en train d'essayer de mettre une vis à glace!! 


Mais bon, il fallait ce qu'il fallait et je me suis rendu jusqu'en haut une deuxième fois, mais cette fois-ci, en premier de cordée, avec tout ce que ça implique. J'étais en feu! 

Je me souhaite plusieurs autres sorties en glace cet hiver et j'ai aussi hâte d'aller revisiter Huntington en mars avec Ryan et mes piolets.

p.s. Ah oui! Lorsque nous sommes redescendu, je suis tout de suite aller voir sur les rives de la rivière s'il me serait possible de récupérer la vis échappée...et je l'ai trouvée! 

mardi 28 décembre 2010

Premier contact avec l'escalade de glace

Au retour de notre ascension du Tux, j'avais fait un achat compulsif. En effet, l'inspiration que m'avait transmise la vue de plusieurs grimpeurs sur les cascades de glace du ravin m'avait donné le goût d'essayer l'escalade de glace. Le dimanche soir, j'avais commandé des piolets techniques. Petite folie...

Lorsque je suis revenu chez moi le 26 décembre dernier, un message sur mon répondeur m'invitait à aller tester mes nouveaux piolets fraîchement acquis. C'est Serge, un collègue de travail de Karine qui m'invitait pour le joindre comme second de cordée pour une petite journée sur les cascades de glace de la chute Montmorency. Et c'est avec le plus grand plaisir que j'ai accepté.

Coup de foudre instantané avec l'endroit et le sport, mes habiletés de grimpeur ont été mises à l'épreuve lors de cette superbe journée de décembre. Serge et moi avons grimpé deux voies : la Congelée et le Pilier direct. Chacune d'une hauteur totalisant environ 90m, le premier contact avec la glace s'est fait dans la Congelée. Voie constituée de 2 longueurs de corde avec un relai sur glace. Ayant franchis le premier pitch en second, il était maintenant temps pour moi d'ouvrir la voie en premier de cordée pour la dernière longueur de corde. Ce n'est pas sans effort ni sans peur que je suis parvenu au sommet de la voie...Mais le fait de découvrir une nouvelle facette à la montagne, de tester et de repousser mes limites psychologique et physique sont autant de récompenses qui font en sorte que j'ai plus que jamais l'appel de la montagne!

Informations sur les voies : 

La Congelée : 90m, relais sur glace, coté W3II. Premier contact avec vie avec l'escalade de glace, premier pitch en second et deuxième en lead. (en jaune sur la photo)

Le Pilier direct : 90m, relais sur glace, coté W4+/5II. Puisque de niveau de difficulté supérieur, j'ai secondé les deux pitch. (en rouge sur la photo)

dimanche 28 novembre 2010

Froide nuit

De toutes nos nuits passées dans ce parc, la nuit dernière est de loin la plus froide...et pourtant nous y avons passé plusieurs nuits dans les mois de mars passés. Comble du bonheur, c'est au tour de mon matelas de sol de ne plus retenir son air. J'ai dû le gonfler à trois reprises, sans compter la fonction isolante qu'il n'a pas su si bien remplir. De plus, la nuit sur la plate-forme nous a permis de constater jusqu'à quel point c'est plus chaud dormir dans la neige, que sur des planches! Vivement le mois de mars et ces nombreux pieds de neige au sol.

D'ailleurs, parlant de neige au sol, c'est fou comme l'aspect du coin change avec l'accumulation (ou l'absence) de neige. À plusieurs reprises, Ryan et moi nous nous sommes regardés en disant : " Ce n'est pas dans un trou ça d'habitude?!", "Depuis quand il y a des marches ici?!"...

La météo était supposée être meilleure aujourd'hui, ce qui nous donnait espoir d'atteindre la barrière des 2000m avant de rentrer au Québec. Malheureusement pour nous, le météorologiste de l'observatoire s'est trompé dans ses prévisions et le sommet est sous un couvert nuageux et il vente plus qu'hier. D'ailleurs, au sujet du travail qu'il a fait, on pouvait lire ceci dans son journal :
What I called for was fog free and mostly sunny skies, mid teens, and gradually decreasing winds. What we got was freezing fog, blowing snow, upper single digits, steady winds and snow showers. And this is continuing into the overnight hours, blowing my forecast even further. But if there are a few positive things to look at, it's these. First, it snowed!
Nous sommes d'accords avec lui, il y avait de la neige! Nous laisserons donc tomber le sommet, mais non pas sans un petit détour vers Huntington. Nous avons suivi des sentiers très faciles pour l'approche, mais la visibilité nous a empêchée d'admirer toute la splendeur de ce deuxième ravin.

Sur le chemin du retour, nous planifions déjà notre retour. Le plan devrait ressembler à une ascension technique dans Huntington avec une poussée jusqu'au sommet, le tout dans une version rapides et légers, ce à quoi nous avons pris goût.

Ce sera donc pour février ou mars prochain, un retour sur les flancs du Mont Washington avec un nouveau défi.


samedi 27 novembre 2010

Tuckerman : 0 - Ryan et PO : 1

7h20, samedi matin, départ pour Hermit Lake. Ryan et moi commençons à être des habitués du coin; j'en suis à ma sixième visite et Ryan à sa cinquième. Nous prenons 1h45 pour rejoindre la plateforme qui servira de fondation à notre abri pour la nuit à venir.

L'idée est simple, ériger un camp de base et y laisser le plus de matériel possible afin de pouvoir poursuivre notre journée légers et rapides. L'objectif que nous nous sommes fixé est modeste cette fois : aller en reconnaissance dans les ravins - Tuckerman et Huntingron - afin d'avoir une meilleure idée sur l'approche que nous devrions favoriser afin de les conquérir. 

Nous débutons par Tuckerman, cet endroit tant prisé par les skieurs d'un peu partout. Petite note à ce sujet : ils sont fous ces skieurs! La marche d'approche est courte et relativement peu accidentée. Nous ne gagnons que très peu d'altitude par rapport à notre camp de base. Mais le vrai défi n'est que quelques mètres devant nous...

Il nous est possible d'apercevoir plusieurs grimpeurs qui pratiquent l'escalade de glace au pied du ravin. Inspirant. Nous empruntons la Tuckerman Ravine Trail, sentier qui nous permettra de gravir les 300 mètres de déniveler qui nous séparent du plateau alpin qui se trouve au pied du toit du New Hampshire.

De la neige, de la glace, très peu d'indications et surtout vraiment beaucoup de plaisir plus tard, nous parvenons au point culminant de notre ascension. Et malheureusement, ce n'est pas le sommet du Mont Washington... La poudrerie et le vent, qui gagne en force alors que la visibilité diminue d'autant, nous contraignent à rebrousser chemin à Tuckerman Junction (1630m), moins de 400m en dessus du sommet convoité.

Enrichis de cette nouvelle expérience, nous retournerons sur nos pas afin de rejoindre la base du ravin. Sur le chemin du retour, une manœuvre malhabile de ma part m'infligea une blessure pour le moins désagréable au genou gauche, ce qui compliqua quelque peu la descende.

Un souper spaghetti plus tard et nous voilà couchés à 17h30 dans l'optique d'un réveil à 4h15.


jeudi 11 novembre 2010

Des ravins!!



Voilà, ça y est : la réservation au pied du Mount Washington est fait; Ryan et moi y serons les 26-27-28 novembre prochains.

L'objectif cette fois : tenter l'ascension d'une voie dans Huntington Ravine (probablement Central Gully) avec une poussé vers le sommet de Washington et une descente par Lion's Head (ou Tuckerman Ravine, ou encore Boott Spur). Le projet reste encore à définir, mais l'idée est là!

Les crampons sont aiguisés, le sac à dos bientôt plein, les deux gars sont crimqués à bloc! Il ne reste que l'attente...

samedi 9 octobre 2010

Toute une journée...

9h03 : Heure de départ officielle pour notre fin de semaine dans les Adirondacks. Afin de réaliser l'itinéraire de cette année, nous devions emprunter la Southside Trail pour rejoindre la crête de nos 5 objectifs. Premier petit obstacle (et il y en aura que deux, pas si mal!) au bon déroulement de notre fin de semaine : le ruisseau Jonhs Brook était trop haut pour que nous puissions le traverser. Nous avons donc remonter son cours sur prêt de 400 mètre avant de mettre à l'épreuve nos sens de l'orientation. Évidemment, il s'agit bien plus du sens de l'orientation du GPS que du notre, mais la petite perle technologique ne nous sortira pas du bois si nous ne savons pas comment s'en servir. Quinze minutes plus tard, nous rejoignons Northside Trail et planifions un parcours alternatif qui nous permettra de rejoindre le premier sommet, Upper Wolf Jaw Mountain (1274m) à 14h06 quelques 8km plus loin. Et de un!



J'estime que nous pouvons attribuer environ une heure trente de retard sur la planification à ce premier segment de notre randonnée (30 minutes d'attentes pour la navette et 1h pour le problème du niveau de l'eau).

15h20, nous sommes maintenant au sommet de Armstrong Mountain (1357m). En route, nous rattrapons un groupe de deux filles qui ont en tête le même projet un peu cinglé que nous. Puisque le sentier ne permet pas de manœuvres de dépassement, nous franchirons la distance de 1100 mètres à quatre.

Et de deux!
Prochaine destination : Gothics.

De loin la montagne dont nous avions le plus entendu parler, Gothics Mountain (1438m) est le prochain sommet sur la liste. Avec ce dernier, nous égalons ainsi la marque de trois sommets dans la même journée. Cette marque avait d'ailleurs été établie ici l'année dernière. Marque qui sera battue sous peu! Il est maintenant 16h10, tout va toujours très bien; la météo est toujours de notre côté et les CliffBar sont excellentes! Le moral et la forme physique sont #1.

Oh yeah!
Vivement les calories rapides pour deux gars qui n'ont pas diner...

À partir de ce point dans l'espace-temps (attention : grosse parenthèse -> petite précision ici : Ryan et moi profitons de nos randonnées pour philosopher sur plusieurs sujets... les quelques dernières rando nous ont laissées sans réponse sur le temps, l'espace et l'espace-temps. Selon la relativité générale, l'espace et le temps sont indissociables un de l'autre, d'où la quatrième dimension...que j'essaie toujours de visualiser avec mon esprit 3D!) les choses vont devenir un peu plus corsées.

La descente de Gothics commence avec une série de rappel sur des câbles d'acier fixés à la paroi. Rapides et très efficaces, certainement un des fait saillants de la fin de semaine. Arrivé au col entre Gothics et Saddleback Mountaint (1376m), nous croisons un groupe de 3 personnes. Un des membres du groupes, qui semble relativement expérimenté malgré une approche douteuse, nous met en garde avec la face ouest de Saddleback. Il semblerait que le déniveler nous causera de sérieux problèmes si nous ne sommes pas mesure de franchir la montagne avant le coucher du soleil. Ryan est certain de deux choses à ce moment. Premièrement, le gars est probablement asperger dû à la manière dont il nous a approché et à la manière dont il s'est exprimé. Deuxièmement, ça ne doit pas être si extrême que ça comme dénivelé compte tenu des informations que le GPS et que la carte nous donnent. C'est donc un tout aller pour Saddleback et sa mystérieuse face ouest.

17h48 nous sommes au sommet. La vue est toujours sublime et la descente ne s'annonce pas si mal que ça. Du moins, rien de pire que ce que nous avons pu franchir jusqu'à maintenant.
 Pour ceux qui compte avec moi, ça fait 4.

Vers les 18h20 le soleil nous quitte et commence à nous proposer d'utiliser nos soleils artificiels alimentés aux AAA. Jusqu'à ce jour, je n'ai pas de souvenirs de sorties en montagne où les sentiers étaient complètement sec. C'est d'ailleurs un peu pourquoi je n'en parle plus, rando = eau + boue. Par contre, si vous ajoutez altitude et absence de soleil, l'équation donne maintenant de la glace. Le défi est de taille, mais nous commençons à avoir tout ce qu'il faut pour faire face à l'imprévu et l'adversité maintenant.

La monté de notre dernier objectifs de la journée n'est pas sans effort. Le sentier est accidenté, le dénivelé est parfois très ardue et certaines enjambées nécessites nos 2 pieds ainsi que nos 2 mains. Malgré tout cela, nous parvenons au point culminant de la journée, 1480m d'altitude. 19h16 Basin Mountaint (1480m) est franchie.

Jusqu'à présent, le GPS à réellement servit qu'une fois. Le reste du temps, c'est plutôt un gadget qui donne des statistiques interessantes, mais seulement si vous aimer ça. Cependant, lorsque la noirceur est reine, trouver un sentier sur un sommet rocheux n'est pas la chose la plus facile à faire. C'est avec un focus déterminé, le GPS à la main et la frontale à son intensité maximale que la discrète marque blanche finie par nous apparaître. C'était le temps, puisque le vent commençait à pousser un peu.

C'est la silhouette de Marcy que nous pouvons apercevoir.

Notre dernier 4h de rando s'est passé sous un ciel absolument magnifique : les étoiles étaient innombrable et la Voie Lactée telle un autoroute d'un horizon à l'autre. Laissez nous vous dire que de marcher pendant tout ce temps dans un univers qui est restreint à un cercle d'environ deux pieds de diamètre fait en sorte que le temps ne passe plus très vite. Les derniers kilomètres nous paraient interminables. Ryan et moi n'avons jamais été aussi content de voir une roche que lorsque Slant Rock nous apparaît enfin.

Pendant que Ryan filtre de l'eau avec un peu de difficulté (mon filtre a besoin d'une séance de réparation), je me suis occupé de la tente. Un repas déshydraté plus tard, nous voilà enfin installer dans nos sacs de couchages prêts pour la nuit.

Note : ne jamais manger 800 calories avant d'aller vous coucher...


mercredi 29 septembre 2010

Marcy 2010

Les 9, 10 et 11 octobre prochain, Ryan et moi retournons dans les Adirondacks pour un défi relevé en distance et en nombre de sommets foulé dans la même journée.

En effet, nous avons décidé d'ajouter une petite variante au trajet complété l'année dernière. La première journée devrait nous amener à Slan Rock pour la nuit, mais seulement après 15km et 6 sommets en suivant la WolfJam trail. La seconde journée, nous effectuerons la même boucle que lors de notre dernière visite, avec cette fois une visite sur Skylight; 4 sommets et 12km. Enfin, la dernière journée marquera notre retour à la civilisation ainsi qu'au Québec avec un petite marche de 10km.

La voiture devrait être stationnée à Marcy Feild et le retour au bercail est prévu pour lundi en début de soirée.

Récit du périple à venir...


dimanche 15 août 2010

Camel's Hump : Bilan

Camel's Hump State Park, Vermont
Sentier : Long Trail (section 9), Alpine Trail, Monroe Trail
Distance : 32.1km
Temps de marche : 16h37m
Distance verticale : 4288m (monté et descente combinés)


Nous avons aussi profité de l'occasion pour mettre au point nos futurs projets : 
  1. Les Marcy et les ADK à l'action de Grâce, octobre 2010;
  2. Washington et ses ravins cette fois, mars 2011;
  3. Mansfeild et la section 10 du Long Trail, printemps-été 2011;
  4. Le toit de la Californie : le Mt Withney, août 2011.
Plus de détails à venir...

samedi 14 août 2010

Camel's Hump jour 4 : Mansfeild!

Après la pire nuit de tout notre périple (c'est fou comment le retour à la civilisation peut parfois être difficile : phares de voitures, musique et partys sont loin d'être comparables au ruissellement et au bruit du vent dans les feuilles...), nous sommes dans les délais et nous prenons la route direction Smugglers Notch et le trailhead. Rendu sur place, la stratégie choisie nous boost le moral (+10) : nous seront certainement de retour au stationnement avant l'heure du diner. L'idée est d'emporter le minimum : 1 litre d'eau, 2 barres d'énergie, 1 appareil photo et le GPS. GO! C'est un départ!! 

Malheureusement, notre ambition est vite frappée par la dure réalité des 32km des derniers jours. Les tensions ainsi que les douleurs se font ressentir un peu partout et une réflexion s'impose. Devrions-nous prendre le sentier, empirer notre situation, prendre notre temps et, par conséquent, une grosse journée? Ou bien devrions-nous remettre ça à une autre fois?

Moral booster -10! 

Mansfeild, tu ne paies rien pour attendre! À l'année prochaine...

vendredi 13 août 2010

Camel's Hump jour 3


Après une bonne nuit sous la tente, je découvre les traces d'un visiteur nocturne. En effet, mon sac à dos à été la proie d'une bestiole, probablement un écureuil, qui s'en est pris à mon trail mix! Heurement, Ryan s'est réveillé au  son des griffes sur le nylon de mon sac et à effrayer la bestiole. Premier contact rapprocher avec le wild depuis longtemps.


Après avoir regagné les 20 livres de matériel, le sac à dos retourne sur nos épaules et Ryan et moi reprenons la route. Aujourd'hui sera une petite journée puisque nous somme attendus que samedi soir et que seulement 8.4km nous séparent de Bamforth Ridge Shelter. Conséquemment, nous prendrons ça une intersection à la fois.


Évidemment, prendre le chemin le plus court, le plus rapide, le plus simple, ne nous plaît pas; ce n'est pas notre "genre". On aime ça un peu plus rock'n'roll des fois! D'ailleurs, pourquoi ne pas emprunter un sentier qui nous ferait gravir la face ouest de la bosse de chameau? L'idée nous plaît bien et nos instincts de chèvre de montagne nous guideront jusqu'au sommet pour une deuxième fois en deux jours.


Sur le chemin de la montée, nous croisons un vestige d'une manœuvre qui à mal tournée. L'histoire raconte qu'en 1944, un bombardier américain survolait la zone alors que les conditions météo faisaient en sorte que le plafond était très bas. L'avion, avec en son bord 9 membres d'équipage, frappa la bosse de chameau pour fatalement répandre ses pièces sur les flancs de la montagne. Seul le pilote survivra l'accident. Plusieurs morceaux sont aujourd'hui recouverts de verdure, mais il est encore possible de croiser une des ailes de l'avion si l'on emprunte l'Alpine trail.



La marche de retour se fait relativement bien et nous atteignons notre abri avant le début de l'après-midi. Puisque la journée est loin d'être terminée, plein de projet bonus nous viennent en tête : 

  1. Continuer la marche jusqu'au prochain abri (12km);
  2. Continuer la marche jusqu'à la voiture pour réduire la distance en deux (6km);
  3. Continuer la marche, rejoindre la voiture, aller à Burlington, trouver un supermarché, acheter de la bière et de quoi faire un bon petit souper, trouver un camping, prendre une bonne douche chaude.
Le choix nous paraît alors évidement : vivement la bière et la douche! 



Certains dirons que nous avons fait un choix de paresseux et que pour des gars qui aiment la rando, nous faisons dans le confort et la luxure. Peut-être. Mais je peux vous dire que les 0,50$ dans la machine pour la douche sont des investissements super rentables. En effet, c'est avec une bière ou deux derrière la cravate qu'on décide de ce lever tôt demain matin pour rejoindre le pied de Mansfeild pour une montagne bonus! Oh yeah!!