vendredi 31 juillet 2009

Sentier des Caps : jour 3

C'est rare, pour nous qui habitons sur le côté sud du fleuve St-Laurent, d'avoir droit à des superbes levers de soleil. Malgré le point de vue où nous nous situons ce matin, il nous est possible d'observer que l'épais brouillard qui couvre la totalité de notre champ de vison. Ça sera pour une prochaine fois!
----------
Aujourd'hui, c'est une petite journée bien méritée. Le refuge l'Abattis se trouve à 6.9km. Le sac de nourriture étant moins lourd après 6 des 9 repas de mangés, nous marchons d'un pas décidé vers notre lieu de repos pour la journée.

Moins d'une trentaine de minutes après notre départ, le soleil décide enfin de se pointer le bout du nez. Mais quel soleil! Il va faire chaud aujourd'hui! Deux surprises nous attendent alors. La première, il y a beaucoup moins de bouette sur ce tronçon que sur les précédents 20.1km. Ça fait du bien. La deuxième, on arrive au refuge, presque 7km plus loin, en 2h30 (2.8km/h).
Après une petite sieste, nous décidons de poursuivre sur une autre lancée et se rendre jusqu'au dernier refuge disponible avant la voiture. Une marche de 7.2km sur le sommet du Massif en 2h05 (3.5km/h). Nous sommes impressionnés par notre 'performance'.
Un bon petit souper plus tard, 2-3 parties de cartes que Karine gagne, et juste au moment où je m'apprête à gagner, Karine décide d'aller coucher à Lévis! Décision prise à 19h00, à peine une heure avant le coucher du soleil - qui se trouve déjà derrière les montagnes - et départ immédiat afin de tenter d'éviter la noirceur. Il nous reste alors 4.2km et 700 mètres de dénivelé vertical avant la voiture. Go, go, go!!

Une heure et quart plus tard (3.36km/h) ,nous voilà arrivé à la voiture avec rien de moins qu'une demi-journée d'avance sur notre planification initiale.

Extrait du journal de Karine :
  • Party de mulots la nuit dernière, il y en avait même qui criaient
  • 6.9km + un changement d'idée 7.2km (la madame va nous chicaner, nous n'avons rien respecté)
  • Nous avons développeé une bonne stratégie : sieste et consensus sur l'heure du diner
  • J'ai vu, pour la première fois de ma vie, un porc-épic
  • PO dit : "à certains moments, je dois courir pour te rattraper!"
  • Il faut beau, tellement chaud : rappelez moi de ne plus jamais écouter la météo
  • Finalement, nous avons fait 4km de plus et avons dormis conformtablement à la maison (sans mulots)

Sentier des Caps : jour 2

Sur les traces de l'orignal, au bruit du tonnerre.

Après avoir passé une petite nuit sur les tables à pique-nique du refuge du cap Gribane, le réveil se fait la tête dans les nuages. C'est le moment de constater les domages que la pluie aurait pu faire. Aie!! Un marécage entoure le refuge, les sites de camping sont de vraies barboteuses; il y a de l'eau partout au sol. Heureusement, le lever du soleil rend le paysage sympathique.

9h00 : le petit déjeuner est déjà derrière la cravate, et il est temps de partir. On prend notre courage à deux mains et ça y est : les deux pieds dans la bouette, nous sommes sur une lancée! Objectif de la journée : un refuge situé à l'Anse-aux-Vaches 7.7km plus loin.

Tout le long du sentier, il nous est possible de voir de nombreuses traces d'orignaux : de gros sabots dans le sol gorgé d'eau et de généreux tas de crottes disposés ici et là dans le sentier. Peut-être serons-nous chanceux et allons en apercevoir un dans la forêt? On arrive à l'Anse-aux-Vaches beaucoup plus tôt que prévu, soit à 12h30 (2.5km/h).L'excellent diner trop lourd que ma blonde nous avait amoureusement préparé est succulent et nous redonne tellement de force physique et morale que nous décidons de quitter ce refuge pour rejoindre l'autre, situé quelques 6.0km plus loin. Ainsi, nous profitons du momentum qui est de notre côté et nous nous préparons une plus petite journée pour le lendemain.

(Avant de poursuivre, mettons quelque chose au clair. La bouette n'est maintenant plus considérée comme un imprévu, mais plutôt comme un inévitable.)

Ces 6.0km ne se font pas sans imprévus. Premier imprévu prévisible : le tonnerre. Dès notre départ, et ce, jusqu'à tard en soirée, le tonnerre a été de la partie. Menaçant par moment, il nous était sans danger puisque les nuages étaient d'un côté et de l'autre de la crête sur laquelle le sentier nous menait. Deuxième imprévu prévisible : l'orignal. Lorsqu'il a déguerpi en nous voyant, il a fait trembler le sol et le bruit que les arbres ont fait sur son passage reproduisait celui que l'éclair fait lorsqu'il fend le ciel. Il nous a tout de même foutu toute une frousse!

L'arrivée au refuge du Cap du Salut se fera sous la pluie qui nous aura finalement rattrapée, environ 1km avant le toit du refuge.
Une autre nuit sur les tables à pique-nique. Les mulots font un party à l'étage!!

Extrait du journal de Karine :
  • départ dans la bouette, dans beaucoup de bouette, des marais de bouette
  • parti à 9h00, arrivée à 12h30; pour 7.7km, c'est pas mal
  • nous avions des superbes vues sur la brume et sur les excréments
  • il y a d'autres campeurs sur le site du Cap du Salut
  • Je ne croyais pas qu'autant d'eau pouvait tomber du ciel en un seul coup

mardi 28 juillet 2009

Sentier des Caps : jour 1

Après avoir dû reporter le départ à cause de la météo, il était maintenant venu le temps d'y aller. Cette fois-ci, c'est une "longue randonnée" qui nous attendait le long du Sentier des Caps.

Prenant pour origine la ville de St-Tite-des-Caps, et se concluant dans le village de Petite-Rivière-St-François, les 40km du sentier nous mèneront de cap en cap sur la rive nord du St-Laurent.
C'est un départ! Première journée assez pénible...Les muscles sont durs à réchauffer, les sacs à dos ne se placent pas comme il le faut sur nos dos, c'est humide et chaud et on ne sait pas trop comment s'y prendre.

6.4km plus tard, nous arrivons enfin au Cap Gribane, notre camp pour la nuit. C'est un très beau site avec toutes les commodités : bois de chauffage, tables à pique-nique, immense refuge.
Originalement, le voyage était planifié de la sorte : nuit#1 et #2 camping, nuit #3 refuge (on a pas le choix). Cependant, puisqu'il n'y avait personne d'autre que nous sur ce tronçon du sentier, nous avons décidé de ne pas déplier la tente et de dormir dans le refuge. Cela a été le meilleur des choix à faire, car à 3h00 du matin, un déluge nous est tombé sur la tête. C'était tellement d'eau de pluie en un seul coup que c'est difficile à décrire et à imaginer!

Extrait du journal de Karine :
  • bouette, beaucoup beaucoup de bouette
  • les sacs sont lourds; PO dit que c'est mon menu qui n'est pas assez léger, mais quand vient le temps de manger, il ne se plaint pas!
  • en camping, l'apéro, c'est essentiel
  • j'ai fait d'énorme progrès : j'ai avoué ma peur des grenouilles à une grenouilles
  • magnifique, le fleuve, les îles, la vue et, biensûr, mon chum qui a de la difficulté à partir son feu. " Le bois est trempe", dit-il
  • dans le refuge, il y avait des mulots, beaucoup de mulots. Nous avons donc dormi sur les tables à pique-nique. J'étais terrorisée!!
  • Il a plu, mais quelle intensité, là aussi, j'étais terrorisée.

vendredi 24 juillet 2009

Mont Albert : La revanche

C'est l'année dermière que Karine s'est fait avoir par le mont Albert. Cette année, ce sera une autre histoire.
Une fenêtre météo tout de même intéressante et des amis qui sont plus qu'intéressés à nous suivre pour un petit séjour dans les Chic-chocs pour une randonnée sur le mont Albert et nous voilà sur la route, direction le Parc de la Gaspésie.

L'enthousiasme de nos partenaires de randonnée se faisait ressentir et était plus qu'agréable. Même s'il s'agit de leur premier sommet (1000m et +), vous auriez dû les voir marcher. Génial! Merci encore pour votre agréable compagnie et au plaisir de partager d'autres aventures avec vous.

Que dire de Karine...Wow! Elle ne se fera plus jamais avoir par une montagne, laissez-moi vous le dire. L'année dernière, elle a été prise avec la garde un peu basse. Cette année, c'est avec une volonté d'acier et une forme physique inégalée que Karine s'est lancée sur les sentiers du mont Albert. Les quelques 19.9km de la boucle reliant le sommet à notre terrain de camping ont été réduits en bouilli sous les bottes de ma blonde.

L'Everest, attache ta tuque!!

P.S.: Tous les quatre, on pense avoir aperçu un caribou au loin sur la table de moïse, mais après avoir regardé attentivement toutes les photos que j'ai prises, ça ressemble énormément à une roche...Mais pourtant on l'a tous vu bouger la tête. Je ne comprends pas...

vendredi 10 juillet 2009

Escalade à Kamouraska

Ça nous aura pris 3 tentatives afin d'en profiter au maximum - les 2 premières ayant été la météo et le manque d'expérience - mais nous avons enfin pu faire de l'escalade à St-André-de-Kamouraska.Une fois sur les lieux, nous avons grimpé 3 voies :
  1. Le sexe des anges, 5.7 : Une petite voie d'environ 5-6 mètres avec des prises moins évidente que prévu;
  2. Lâché lousse, 5.7 : Une voie un peu plus longue (8-9 métres) avec une superbe fissure latérale pour facilité l'ascension;
  3. Hocus Pocus, 5.6 : Une voie dite 'classique' à Kamou. 25-30 mètres de haut avec de très nombreuses et de très rassurantes prises. Un bon contrat et un feeling incroyable!
Nous avons fini la journée autour d'une bonne bière de chez Breughel, un excellent petit souper, un coucher de soleil incroyable et un dodo sous la tente...