samedi 9 octobre 2010

Toute une journée...

9h03 : Heure de départ officielle pour notre fin de semaine dans les Adirondacks. Afin de réaliser l'itinéraire de cette année, nous devions emprunter la Southside Trail pour rejoindre la crête de nos 5 objectifs. Premier petit obstacle (et il y en aura que deux, pas si mal!) au bon déroulement de notre fin de semaine : le ruisseau Jonhs Brook était trop haut pour que nous puissions le traverser. Nous avons donc remonter son cours sur prêt de 400 mètre avant de mettre à l'épreuve nos sens de l'orientation. Évidemment, il s'agit bien plus du sens de l'orientation du GPS que du notre, mais la petite perle technologique ne nous sortira pas du bois si nous ne savons pas comment s'en servir. Quinze minutes plus tard, nous rejoignons Northside Trail et planifions un parcours alternatif qui nous permettra de rejoindre le premier sommet, Upper Wolf Jaw Mountain (1274m) à 14h06 quelques 8km plus loin. Et de un!



J'estime que nous pouvons attribuer environ une heure trente de retard sur la planification à ce premier segment de notre randonnée (30 minutes d'attentes pour la navette et 1h pour le problème du niveau de l'eau).

15h20, nous sommes maintenant au sommet de Armstrong Mountain (1357m). En route, nous rattrapons un groupe de deux filles qui ont en tête le même projet un peu cinglé que nous. Puisque le sentier ne permet pas de manœuvres de dépassement, nous franchirons la distance de 1100 mètres à quatre.

Et de deux!
Prochaine destination : Gothics.

De loin la montagne dont nous avions le plus entendu parler, Gothics Mountain (1438m) est le prochain sommet sur la liste. Avec ce dernier, nous égalons ainsi la marque de trois sommets dans la même journée. Cette marque avait d'ailleurs été établie ici l'année dernière. Marque qui sera battue sous peu! Il est maintenant 16h10, tout va toujours très bien; la météo est toujours de notre côté et les CliffBar sont excellentes! Le moral et la forme physique sont #1.

Oh yeah!
Vivement les calories rapides pour deux gars qui n'ont pas diner...

À partir de ce point dans l'espace-temps (attention : grosse parenthèse -> petite précision ici : Ryan et moi profitons de nos randonnées pour philosopher sur plusieurs sujets... les quelques dernières rando nous ont laissées sans réponse sur le temps, l'espace et l'espace-temps. Selon la relativité générale, l'espace et le temps sont indissociables un de l'autre, d'où la quatrième dimension...que j'essaie toujours de visualiser avec mon esprit 3D!) les choses vont devenir un peu plus corsées.

La descente de Gothics commence avec une série de rappel sur des câbles d'acier fixés à la paroi. Rapides et très efficaces, certainement un des fait saillants de la fin de semaine. Arrivé au col entre Gothics et Saddleback Mountaint (1376m), nous croisons un groupe de 3 personnes. Un des membres du groupes, qui semble relativement expérimenté malgré une approche douteuse, nous met en garde avec la face ouest de Saddleback. Il semblerait que le déniveler nous causera de sérieux problèmes si nous ne sommes pas mesure de franchir la montagne avant le coucher du soleil. Ryan est certain de deux choses à ce moment. Premièrement, le gars est probablement asperger dû à la manière dont il nous a approché et à la manière dont il s'est exprimé. Deuxièmement, ça ne doit pas être si extrême que ça comme dénivelé compte tenu des informations que le GPS et que la carte nous donnent. C'est donc un tout aller pour Saddleback et sa mystérieuse face ouest.

17h48 nous sommes au sommet. La vue est toujours sublime et la descente ne s'annonce pas si mal que ça. Du moins, rien de pire que ce que nous avons pu franchir jusqu'à maintenant.
 Pour ceux qui compte avec moi, ça fait 4.

Vers les 18h20 le soleil nous quitte et commence à nous proposer d'utiliser nos soleils artificiels alimentés aux AAA. Jusqu'à ce jour, je n'ai pas de souvenirs de sorties en montagne où les sentiers étaient complètement sec. C'est d'ailleurs un peu pourquoi je n'en parle plus, rando = eau + boue. Par contre, si vous ajoutez altitude et absence de soleil, l'équation donne maintenant de la glace. Le défi est de taille, mais nous commençons à avoir tout ce qu'il faut pour faire face à l'imprévu et l'adversité maintenant.

La monté de notre dernier objectifs de la journée n'est pas sans effort. Le sentier est accidenté, le dénivelé est parfois très ardue et certaines enjambées nécessites nos 2 pieds ainsi que nos 2 mains. Malgré tout cela, nous parvenons au point culminant de la journée, 1480m d'altitude. 19h16 Basin Mountaint (1480m) est franchie.

Jusqu'à présent, le GPS à réellement servit qu'une fois. Le reste du temps, c'est plutôt un gadget qui donne des statistiques interessantes, mais seulement si vous aimer ça. Cependant, lorsque la noirceur est reine, trouver un sentier sur un sommet rocheux n'est pas la chose la plus facile à faire. C'est avec un focus déterminé, le GPS à la main et la frontale à son intensité maximale que la discrète marque blanche finie par nous apparaître. C'était le temps, puisque le vent commençait à pousser un peu.

C'est la silhouette de Marcy que nous pouvons apercevoir.

Notre dernier 4h de rando s'est passé sous un ciel absolument magnifique : les étoiles étaient innombrable et la Voie Lactée telle un autoroute d'un horizon à l'autre. Laissez nous vous dire que de marcher pendant tout ce temps dans un univers qui est restreint à un cercle d'environ deux pieds de diamètre fait en sorte que le temps ne passe plus très vite. Les derniers kilomètres nous paraient interminables. Ryan et moi n'avons jamais été aussi content de voir une roche que lorsque Slant Rock nous apparaît enfin.

Pendant que Ryan filtre de l'eau avec un peu de difficulté (mon filtre a besoin d'une séance de réparation), je me suis occupé de la tente. Un repas déshydraté plus tard, nous voilà enfin installer dans nos sacs de couchages prêts pour la nuit.

Note : ne jamais manger 800 calories avant d'aller vous coucher...


1 commentaire:

Ryan a dit...

super bon résumé! et d'ailleurs, quelle fin de semaine! Pour ceux et celles quii ne pouvaient pas être avec nous, P.O. a habilement raconté l'aventure (sans le language grossier qui a accompagné la descente dans la noirceur)

et les Presidentals? à suivre cet hiver...