
9h00 : le petit déjeuner est déjà derrière la cravate, et il est temps de partir. On prend notre courage à deux mains et ça y est : les deux pieds dans la bouette, nous sommes sur une lancée! Objectif de la journée : un refuge situé à l'Anse-aux-Vaches 7.7km plus loin.
Tout le long du sentier, il nous est possible de voir de nombreuses traces d'orignaux : de gros sabots dans le sol gorgé d'eau et de généreux tas de crottes disposés ici et là dans le sentier. Peut-être serons-nous chanceux et allons en apercevoir un dans la forêt? On arrive à l'Anse-aux-Vaches beaucoup plus tôt que prévu, soit à 12h30 (2.5km/h).

(Avant de poursuivre, mettons quelque chose au clair. La bouette n'est maintenant plus considérée comme un imprévu, mais plutôt comme un inévitable.)
Ces 6.0km ne se font pas sans imprévus. Premier imprévu prévisible : le tonnerre. Dès notre départ, et ce, jusqu'à tard en soirée, le tonnerre a été de la partie. Menaçant par moment, il nous était sans danger puisque les nuages étaient d'un côté et de l'autre de la crête sur laquelle le sentier nous menait. Deuxième imprévu prévisible : l'orignal. Lorsqu'il a déguerpi en nous voyant, il a fait trembler le sol et le bruit que les arbres ont fait sur son passage reproduisait celui que l'éclair fait lorsqu'il fend le ciel. Il nous a tout de même foutu toute une frousse!
L'arrivée au refuge du Cap du Salut se fera sous la pluie qui nous aura finalement rattrapée, environ 1km avant le toit du refuge.

Extrait du journal de Karine :
- départ dans la bouette, dans beaucoup de bouette, des marais de bouette
- parti à 9h00, arrivée à 12h30; pour 7.7km, c'est pas mal
- nous avions des superbes vues sur la brume et sur les excréments
- il y a d'autres campeurs sur le site du Cap du Salut
- Je ne croyais pas qu'autant d'eau pouvait tomber du ciel en un seul coup
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